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Agrandir la caserne de L'Île-des-Sœurs : une urgence


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Le 8 novembre 2008

M. Serge Tremblay,
Directeur général
Service des incendies de Montréal
4040, avenue du Parc Montréal, QC H2W 1S8

Par télécopieur : 514 868-3180

OBJET : Agrandir la caserne de L'Ile-des-Sœurs : une urgence

Monsieur le Directeur général,

Il est bien établi que la rapidité d'intervention des pompiers constitue le facteur le plus important pour combattre un incendie. Des vies peuvent ainsi être épargnées. Le feu peut être circonscrit plus facilement et causer moins de dommages matériels. L'Association des propriétaires et résidants de L'Île-des-Sœurs (APRIDS) dénonce le fait que les citoyens de L'île sont très mal servis à cet égard actuellement, surtout depuis le développement de la pointe sud de l'île, qui se trouve loin de la caserne située sur l'île elle-même et de l'accès à l'île par l'autoroute 15. Cette petite caserne peut contenir seulement deux camions, mais aucune grande échelle.

Les normes sur le délai, l'équipement et le personnel d'intervention du Ministère de la sécurité publique et de la National Fire Protection Association sont les suivants pour une rue comportant des tours d'habitation: un premier camion (quatre pompiers) doit arriver sur les lieux de l'incendie dans les cinq minutes de l'appel et au moins dix pompiers et quatre autres camions doivent arriver dans les dix minutes de l'alarme; deux grandes échelles ou nacelles doivent faire partie de cette brigade.

Dans le secteur du chemin de la pointe Sud de l'île, à partir de la rue Hall, six hautes tours d'habitation sont présentement habitées; plusieurs autres s'y ajouteront d'ici quelques années. Or, les normes ne sont presque jamais respectées. Il est rare que le camion-pompe situé à l'île arrive dans les cinq minutes réglementaires. Quant à la brigade qui provient de la caserne de Verdun sur l'île de Montréal, et qui comprend deux grandes échelles, lorsque la circulation est ralentie (travaux routiers, constructions immobilières) et aux heures de pointe elle a grand-peine à se faufiler entre les véhicules tassés les uns sur les autres en direction du pont Champlain, de sorte qu'il est impossible de respecter le délai maximum de dix minutes.

Les citoyens de L'Île-des-Sœurs ont pourtant droit à la même protection que ceux de l'île de Montréal. Cette situation menace autant leur sécurité personnelle que leurs biens. Comme vous le savez, le parc immobilier de l'île est en plein développement; vous êtes certainement conscient de son ampleur. Vous conviendrez que deux camions-pompes postés à l'île sont insuffisants - à plus forte raison quand il n'y en a qu'un seul comme c'est souvent le cas. Pourquoi le Service des incendies ne prend-il pas les mesures pour s'assurer que l'agrandissement de l'île présente la même sécurité reconnue que partout ailleurs?

La situation est inacceptable et des mesures doivent être prises de façon urgente pour y remédier.

La solution la plus simple, selon nous, consisterait à agrandir la caserne située à L'Île-des-Sœurs. Cela permettrait d'y placer au moins une grande échelle en plus de deux camions-pompes. Il ne s'agit pas d'une solution parfaite, car la brigade provenant de l'île de Montréal continuerait d'arriver en violation des normes du ministère; mais au moins, une grande échelle serait acheminée rapidement sur les lieux, d'ici à ce qu'une solution acceptable et globale, quoique plus complexe et plus coûteuse, soit mise en œuvre.

L'APRIDS vous demande donc de procéder à l'agrandissement de la caserne de l'île dès 2009, ou 2010 au plus tard.

Nous vous remercions de l'attention que vous apporterez à cette lettre et vous prions de recevoir l'expression de nos sentiments distingués.

Pierre-G. Jobin
Vice-président, APRIDS

cc : M. Claude Trudel, maire de Verdun
Le Magazine de L'île-des-Sœurs

par Mathieu Perron
L'APRIDS demande l'agrandissement de la caserne de L'Ile-des-Sœurs
Par Mathieu Robert-Perron
Article paru le 13 novembre 2008
Le Magazine