entete

Coupe illégale d'arbres. Indignation générale

APRIDS le 7 décembre 2008

En milieu urbain, chaque arbre mature possède une valeur inestimable. Il y a quelques semaines, des membres d'une copropriété de l'île ont fait abattre 17 arbres matures dans une zone protégée, au motif que ceux-ci avaient le malheur de réduire la vue de certains copropriétaires sur le fleuve Saint-Laurent. Ces personnes ne détenaient ni le permis requis de Verdun ni celui du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. L'Association des propriétaires et résidants de L'Île-des-Sœurs (APRIDS) tient à exprimer publiquement son indignation face à ce geste, un sentiment partagé par la quasi-totalité des résidants de l'île.

Cette coupe sauvage est grave. Dans la bande de protection le long du fleuve, les grands arbres jouent un rôle capital. Ils consolident le sol pour résister à l'érosion, redoutable sur ces berges fragiles. Ils maintiennent la santé de l'écosystème et protègent la flore, en particulier les jeunes arbres et les plantes au sol. Les arbres matures offrent aux oiseaux un milieu de vie, notamment pour la nidification.

L'île est réputée pour son aménagement, sa végétation, ses oiseaux. Déjà, par le passé, plusieurs arbres ont dû être coupés - avec les permis requis - pour le développement. Le reboisement, effectué par Verdun et les promoteurs, ne produira ses véritables effets que dans 10, 15 ou 20 ans selon le cas.

De jeunes arbres doivent absolument être plantés dans cette zone protégée pour compenser cette coupe irresponsable. Il faudra quand même attendre au moins une vingtaine d'années avant qu'ils ne remplacent vraiment dans l'écosystème ceux qui ont été abattus.

Il est impérieux que les procédures entamées contre les présumés responsables par l'arrondissement et le ministère soient menées jusqu'au bout. Les autorités doivent montrer clairement aux citoyens de Verdun et du Québec ce qui les attend s'ils sont tentés de poser des gestes semblables.

Les individus concernés ici, impliqués dans la gestion d'une grosse copropriété située précisément le long de la zone protégée, ne peuvent pas plaider ignorance de la législation sur la protection de l'environnement. La loi s'applique à toute personne, quel que soit son statut social ou économique.

Pierre-G. Jobin,
Vice-président, APRIDS

par Pierre Vigneault
Abattage d'arbres : Liza Frulla est parmi les propriétaires visés par la poursuite
Par Pierre Vigneault
Article paru le 3 décembre 2008
Le Magazine